dimanche, octobre 11, 2009

Pocket Song in O #

On dit que la nicotine empêche de dormir. Ça doit être vrai. Mais qui s'en soucie tant que le piano continue de jouer ?

Piano piano piano piano piano. Pourrais je un jour t'oublier ? Pourrais je te haïr ? Pourrais je simplement te regarder sans sentir le vide que tu laisses ? Jours sans couleurs. Blanc comme cette couverture. La nuit est blanche. Et je ne dors pas. Écrire et effacer, réécrire et effacer de nouveau. Aucun mot ne semble vouloir dire quelque chose, rien ne vient. Et les notes n'amènent dans mon cerveau que des images et des souvenirs de toi. Je sais que comme moi tu ne dors pas, je sais que tu ne penses pas à moi. Je ne t'en veux pas, je ne pourrais jamais t'en vouloir. Je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime. Mais on ne comble pas le vide avec de la fumée n'est ce pas ? Écrire et effacer ton prénom, comme si cela aller changer quelque chose, comme si tu allais disparaitre aussi simplement qu'un mot qu'on raye. Même lorsqu'on le raye plusieurs fois il y a toujours la marque.. Une photo de toi. Tu me regardes et tu es belle, si belle. Vide devant la photo, vide devant tout cela. C'est peut être cela le pire: le vide. L'impression que tout a soudainement disparu, que rien même n'a existé. Mais tout autour de moi me hurle que tu étais là il y à encore peu de temps. Souvenirs sous formes de billets de train et de tickets de bus. Tout cela brule si facilement. Et pourtant tout refuse de bruler, rien ne disparaît jamais. Je devrais me rouler dans le caniveau, dans les eaux sales, la pisse et les mégots. Peut être qu'enfin je sentirais quelque chose. Tout cela s'est a présent épuisé pour toi: tu ne me hais pas, tu ne m'aimes plus. Ressentir quelque chose... Et c'est la Vierge que je vois, des chapelles en feu, des voutes splendides qui s'effondrent et des empires qui croulent sous leurs péchés et leurs splendeurs. Rien ne s'efface mais les bulles éclatent moins douloureusement à la surface à présent. Noircir des pages et des pages avec mon désespoir, ma haine de moi même et mon amour pour toi. Noircir mes nuits blanches. Pour leur donner une forme. Essayer d'injecter un semblant de vie au milieu de tout ces souvenirs morts, refuser d'enterrer le cadavre des bonheurs passés. Tenter de me rappeler comment était ma vie avant toi pour reprendre pied dans l'abîme dans lequel tu m'as précipité. Je ne suis pas mort, je ne mourrais pas pour toi même si je l'aurais fait sans hésiter. Mais tout cela n'est maintenant plus bon qu'à rejoindre les eaux usées, les préservatifs utilisés et les rats crevés. Me relever donc, la bouche pleine de terre et les yeux exorbités. J'ai avancé sans méfiance et toutes les autres paieront pour cela. Et puis les souvenirs se font plus violents, le vent plus froid et il pleut de nouveau. Presque envie de crever sur une aire d'autoroute blafarde au milieu de l'odeur d'essence et de pluie. S'enfuir mais pour aller ou ? Ailleurs est toujours pareil, n'est ce pas ?

jeudi, octobre 01, 2009

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Et ainsi je disparais. J'ai presque envie de dire que rien de tout cela n'est nouveau, et c'est finalement le contraire. je ne suis sinon rien plus grand chose. Mais qui s'en soucie tant que le piano continue de jouer ? Mes chaussures sont trouées et même cela me donne envie de pleurer. Je ne demanderais plus jamais. Rien ne te manque t'il ? Une fumée précipitament disparue. Un incendie de poche. Un filtre de cigarette. Inutile et hors d'usage donc.

Gray Daisy

Gray Daisy