jeudi, juillet 03, 2008
Parce que je sais aussi écrire sur des artistes cet article est mon "La vie en rock " à moi
oui, révélation....C'est long et je n'avais pas grand chose à faire aujourd'hui en attendant quelqu'un qui n'est pas venu mais bon
Je n’aime pas Quicksilver Messenger Service ou en tout cas pas TOUT Quicksilver Messenger Service mais j’ai toujours pensé qu’ils possédaient un guitariste exceptionnel et qu’ils auraient donc pu beaucoup mieux faire que cette espèce de merde hippie gentiment psychédélique. Encore avec une brèle ou un branleur de manche auraient ils eu une excuse mais excusez du peu ces gens jouaient avec John Cipollina. Ce texte a pour unique but de faire l’éloge de ce qu’il est possible de considérer comme un des plus grands guitaristes rock non reconnus comme tels par ses pairs. On parle plus souvent d’Eric Clapton ou du frangin Van Halen (dont j’ai oublié le nom mais je dois dire que je n’en ai strictement rien à foutre…) que de John Cipollina qui les surpassait et de loin, sans se forcer. Preuve manifeste de son génie le premier album de Copperhead (l’un des nombreux groupes de Cipollina, fondé après son départ de Quicksilver Messenger Service c'est-à-dire en 1970) est un monument de hard rock psychédélique érigé presque entièrement par le seul Cipollina (oui le concept est bizarre je l’accorde, on peut penser a Black Shabbat jouant du 13th Floor Elevators ou à Motorhead reprenant « White Rabbit » ce qui ne fait, à vrai dire guère envie…) ou la guitare embarque dans le sillon acide qu’elle trace tout un groupe déchaîné. Cipollina atteint des sommets et les sons qu’il tire de son instrument sont autant de coup de pelles dans la tronche. En 1970 Cipollina était un roi mais peu de monde était au courant de son règne, celui-ci fut d’ailleurs de courte durée… En effet si ces participations avec Quicksilver Messenger Service et Copperhead sont monumentales la suite de sa carrière le sera moins. Même sa session de jam avec Link Wray s’avérera faiblarde. Oui, Link Wray et Cipollina ! On est alors en droit d’espérer des sessions furieuses ou les guitares se livreraient un duel sans merci, se roulant dans la poussière et le sang, crachant des torrents acides et il n’en est malheureusement rien, l’ensemble étant, finalement, assez mou : un terme que jamais on aurait penser à associer à Link Wray et à John Cipollina ! Pourtant on ne peut pas dire qu’il n’y avait pas le potentiel pour avoir là un grand album: Link Wray, le malade qui à inventé la guitare rock n roll via les power chords et Cipollina le prince de 1970. Les deux guitaristes visiblement empâtés peinent à sortir d’un registre finalement assez classique, un crime pour des musiciens ayant réinventé l’instrument. Pour rajouter à cela le son est immonde comme si on avait finalement décidé de foutre la pédale fuzz au placard (alors que c’était Wray qui l’avait inventé quelque 20 ans plus tôt !) et de faire de la musique sérieuse, fini de déconner avec tes solos à rallonge et ton ampli qui bourdonne mon con maintenant on va faire dans le professionnel et ça se vendra comme de la bière un jour de kermesse alors roule ! Du commercial finalement et on le sait bien, les marginaux qui ont tenté le commercial se sont tous lamentablement planté (à part Kurt Cobain mais il en est mort).Wray à beau gueuler des "Come on John" à répétition on sent qu'il n'y croit pas vraiment et les quelques fulgurances de l'un ou de l'autre ne seront pas suffisantes pour sauver l'ensemble, le problème étant surtout que les deux semblent s'observer sans vraiment oser pousser l'autre au bord du vide pour en tirer le meilleur. En plus en 1976 le punk new yorkais avait rendu tout cela obsolète même si Johnny Thunder et ses amis se réclamait bien évidement de Link Wray (l’obsession pour la reverb du guitariste des New York Dolls vient bien de quelque part) et en partie de Cipollina même s’ils ne l’auraient jamais avoué. Trop poussif et trop technique(les morceaux de plus de 10 minutes c'est marrant un moment mais 1976 ça faisait déja chier tout le monde) pour la nouvelle génération Cipollina s’est planté. Il passera toute la suite de sa carrière à multiplier les groupes, certains moyennement bons (Dinosaurs) et d’autres plus foireux (Zero) sans toutefois retrouver l’inventivité et la précision qui le caractérisait aux débuts des seventies.
John Cipollina est mort en 1989 (le 29 Mai), paix à son âme.
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