vendredi, janvier 02, 2009

shoes boxes

A trop regarder le vide en face on finit par avoir mal aux yeux, je laisse tomber. Serait ce trop demander un peu de couleur sur ce ciel blanc ? La boite à musique est rouillée et sans savoir pourquoi je décide de la réparer. Le mécanisme se bloque et la petite danseuse de diamants cesse de tourner. Je souffle dessus et sa jambe droite se casse,elle continue pourtant de sourire avec cet air un peu triste et douloureux. Sa peau est trop blanche pour qu'elle puisse paraitre réelle mais ses yeux semblent indiquer que quelque chose se cache sous cette apparence d'automate. Un regard comme implorant, grave et en même temps amusé. Comme si tout cela n'était en fait qu'un jeu, le plus sérieux des jeux qui puisse exister. Je tente de décoincer le mécanisme de la petite boite et il grince lamentablement, je ne veux rien casser et les engrenages semblent fait de papier et d'air. Le bruit qui finit par sortir est rouillé,ralentit: il a perdu de sa clarté avec les années au fond de cette boite à chaussures. On dirait un robot qui pleure: toutes les pièces de son corps grincent et l'huile s'échappe par tous les endroits possibles. La clef pour le remonter est coincée dans son flanc et tirer dessus c'est prendre le risque de la casser et de laisser le robot paralysé pour toujours. Inutilisable donc indispensable,aucun enfant ne me le volera puisque les enfants n'aiment que les jouets en excellent état. Je pense que le robot comprendrait la danseuse de diamant et qu'il saurait me dire ce que cachent ces yeux trop humain. Le robot n'a plus de bras.

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Gray Daisy

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